Marathon de Sydney 2018

21 septembre 2018
sydney marathon Australie

Après ma tentative ratée à Lyon en 2017 je ne voulais pas rester sur un échec. J’ai donc décidé de m’inscrire au marathon de Sydney!

  • Avant le marathon

  • Inscription et voyage

Je me suis inscrite le 19 février, soit le lendemain de mon premier semi marathon de l’année à Wellington! Le site officiel est assez complet. Il y a trois groupes de départ, moins de 3h45 ; moins de 4h30 et plus de 4h30. Sachant qu’on a max 6h pour finir la course (et qu’il y a des cut-off points à plusieurs endroits de la course, j’y reviendrai). Ayant une adresse en Nouvelle Zélande, j’ai profité de leur tarif plus avantageux 😉. J’ai réservé un avion avec bagage en soute (ce que je fais rarement) pour pouvoir amener tout ce qui pourrait potentiellement me servir et ne pas être restreinte. Uniquement pour un week-end, arrivée le vendredi pour avoir le temps de m’acclimater au cas où et retour le lundi. J’ai réservé aussi dans une auberge dans un dortoir de 4 (pas l’idéal mais mon budget me suivait plus). J’ai pu aussi me balader un peu dans Sydney!

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  • Entrainement

Comme d’habitude j’ai planifié mes entrainements avec Frequence Running. J’ai commencé mon planning dédié à cette course mi-juin (donc 3 mois avant) sachant que j’avais enchaîné quelques courses avant. Pour tout vous dire je crois que j’ai suivi un peu moins de la moitié du planning 🙄. Pas à cause d’eux mais de moi! Je crois que je ne m’en croyais pas capable et j’ai donc pas assez cru à mon entrainement (+ un petit blues hivernal).

Ayant déjà quelques résultats entrés dans l’application celle-ci me proposait un objectif de 5h31’30. Et avec mon entrainement à la fin elle prévoyait la course en 5h38’42 soit du 8’02/km. Mais en réalité mon objectif était juste de franchir la ligne d’arrivée donc je n’ai pas trop tenu compte de ces temps.

Je n’ai pas couru deux jours avant la course tout simplement car il faisait très chaud à Sydney et je savais que cela n’allait pas être représentatif des conditions de la course. J’avais peur que ce soit dur et que mon moral en prenne un coup!

  • Equipement

En Nouvelle Zélande je n’ai pris qu’une seule paire de baskets mes Saucony Hurricane Iso 2. Ce sont donc elles qui m’ont accompagné lors de mes entrainements et lors de mes courses intermédiaires (10km à Rotorua début août et 10km à Nouméa fin Août).

Je n’avais pas amené de camelbak donc j’en ai racheté un sur place. Il est mieux que celui que j’avais en France par contre je n’ai pas encore réussi à éliminer le gout de plastique 😑. C’est le modèle Octane Dart Hydratation. Il a plusieurs poches, certaines accessibles en ceinture. On peut même y ranger une veste fine. Bref il est parfait pour mes besoins!

J’ai aussi des bas de compression Skins pour protéger mes tibias, même si je n’ai pas de douleur particulière à cet endroit en temps normal!

PS : J’avais fait un article sur mon choix de baskets si ca vous intéresse d’en savoir plus.

  • Cryothérapie

N’ayant pas la possibilité de faire de la cryothérapie en Nouvelle Zélande je n’ai pu faire qu’une séance la veille de la course (de 2′). Il est plutôt conseillé d’en faire plusieurs sur une/deux semaine(s) avant. Je ne saurais dire si cela a eu un effet car je n’ai pas de point de comparaison 😉. En tout cas je n’ai pas senti spécialement de différence avant/après. En général ils disent qu’on dort bien la nuit suivant mais comme avant chaque jour « important » j’ai beaucoup de mal à dormir je n’ai pas vu cet effet bénéfique. Et oui je suis allée courir un marathon en ayant dormi tout au plus 4h (et pas en une fois) durant la nuit…

  • Soin des pieds

J’ai lu seulement 15 jours avant qu’il était conseillé de se tartiner les pieds matin et soir de crème anti frottements. N’ayant pas toutes les marques à disposition j’ai choisi un produit néo-zélandais Gurney Goo. Et effectivement ça a bien fait son effet! Une seule ampoule (probablement pas assez mis de crème à cet endroit) et aucune liée à mon orthèse alors que j’en ai habituellement dès 1h de course.

  • Nutrition

Je suis vraiment pas experte sur ce point, donc malheureusement je ne peux pas vous donner des conseils vraiment précis. La veille je suis allée manger des féculents. Et le matin de la course comme j’étais en auberge je n’avais pas beaucoup de choix de petit déjeuner. J’ai mangé uniquement une boisson chocolatée et protéinée ainsi qu’une barre énergétique CLIF. C’était clairement pas assez!

  • Jour J

  • Le contenu de mon camelbak

Pour ce marathon, mon camelbak contenait : 1,5L d’eau ; 4 gels GU ; 2 barres énergétiques ; des kleenex ; du baume du tigre. J’ai tout utilisé!! Il m’a manqué un baume à lèvre car au bout d’un moment mes lèvres étaient sèches (probablement de déshydratation) et ce n’était pas agréable.

  • Arrivée sur les lieux

Tous les participants avaient les transports gratuits toute la journée dans la ville! J’ai donc pris un train direct pour arriver sur les lieux du départ, de l’autre côté de l’Harbour Bridge. Il faisait très froid (avec du vent) ce matin, ma petite veste était un peu légère 😑. Mais je préférais ça aux 30° de la veille! Je n’ai pas oublié la pause pipi importante et j’ai rejoint mon SAS de départ après quelques minutes de footing.

Autre point que j’ai vraiment apprécié, ils prévoient des paceurs jusqu’à 6h! Je ne suis pas spécialement une adepte mais psychologiquement je trouve ça dure dans les autres courses de ne pas avoir droit à des paceurs parce qu’on est « trop lent ».

  • Le départ

Le départ de cette course est vraiment mythique! C’est à ce moment-là que l’on court sur l’Harbour Bridge de Sydney, avec vue sur l’Opéra! Chacun s’arrête tranquillement faire quelques photos souvenirs 😊. J’ai tout de suite enlevée ma veste (et mise dans mon camelbak).

  • Les ravitaillements

Je l’ai déjà abordé mais en Océanie, il n’y a rien à manger aux ravitaillements! Juste de l’eau, de l’eau isotonique (mais suivant les marques je n’arrive pas à les boire). Après le premier semi il y avait des gels GU mais quand on arrive en dernier comme moi, il n’y en a plus! Ils prévoient aussi des toilettes (avec papier) à tous les ravitaillements (je trouve que la France est à la ramasse pour ça!). Il y avait des ravitaillements tous les 2-3 km environ ce qui est vraiment bien! Une équipe médicale était présente également à la plupart des arrêts.

J’ai pris un gobelet d’eau à TOUS les ravitaillements, même si j’avais de l’eau avec moi. J’ai ensuite alterné gel, barre énergétique et juste eau. Mon système digestif étant assez sensible je n’ai pris qu’une demi barre énergétique à la fois pour ne pas que cela ne le perturbe trop.

  • Le parcours

En passant par le jardin botanique, le parcours nous amène jusqu’au Moore Park. A l’aller je croise les premiers et surtout je peux constater que je suis pas si éloignée que ça du paceur 5h30. Et qu’il y a pas mal de monde encore derrière moi! En quittant le parc j’aperçois la dernière (qui je pense a été contrainte d’arrêter plus tard), j’avais environ 3km d’avance sur elle.

En revenant près de l’Harbour bridge je croise les marathoniens du sub 4h qui en sont eux à 40km tandis que j’en suis qu’à 27… Mais surtout autour un peu après le km 30 on aperçoit ce majestueux pont, très loin!! Là c’est un peu démoralisant de se dire qu’il y a encore beaucoup de distance avant de retourner près de l’arrivée.

Au km 35, je suis presque arrêtée par un « cut-off » de la course pour rouvrir la circulation aux voitures. Et pourtant les paceurs 6h étaient derrière moi (temps limite officiellement pour finir la course). J’ai décidé de ne pas l’écouter et de continuer! Tous les cut-off n’étant pas indiqué sur le site web de l’événement je ne savais pas s’il y allait en avoir un nouveau. Et je savais que j’avais quelques centaines de mètres à courir sur la route encore autour du km 40. J’ai donc « accéléré » (et nettement diminuer la marche) pour être sûre d’être autorisée à finir. Cette partie du parcours est facile car plate mais le paysage ne varie pas beaucoup donc le ressenti est assez long!

Et enfin je vois l’opéra devant moi et je finis mon premier marathon en 5h57’29. Au final tous les participants derrière moi ont été autorisé à finir la course, sans s’occuper des cut-off. Les derniers ont finalement mis autour de 6h20 pour arriver.

  • Ma gestion de la course

Je voulais à tout prix éviter de me stresser pour cette course! Ca peut paraître « idiot » mais j’ai juste mis un pied devant l’autre (bon ok pendant 6h). J’avais ma montre avec moi donc je savais combien de temps j’avais mis, combien de km j’avais parcourus et combien il m’en restait. Enfin oui et non car j’ai au final parcouru 43,1km. Par contre je n’avais absolument aucune idée du temps qu’il me restait à parcourir ni si j’étais très en avance ou pas sur les fameux 6h. Et je n’avais absolument aucune idée du temps sous lequel je devais passer le km 21, 30, 35!

J’avais aussi mis mon téléphone en mode avion (j’avais juste la musique). Je ne voulais pas être dérangée par les notifications ni être tentée d’aller regarder internet ou autre chose. La seule chose que j’ai fait c’est envoyer un message à mon cousin (qui était avec moi à Lyon) au km 30 pour lui dire que j’avais déjà fait mieux que la dernière fois et que je continuais! Bon c’est peut être un peu autour de ce fameux km 30 que j’ai légèrement décroché jusqu’au km 35 parce que justement je me disais « là c’est sûr j’ai la capacité d’aller au bout! ».

  • Mon ressenti

Du fait de ma volonté de ne pas me stresser j’ai eu mentalement une assez bonne course! Après le premier semi j’ai eu un passage où j’ai un peu plus marché. Je me concentrais sur ma musique, « jouais » de la batterie en tapotant mes cuisses en rythme. Bon le problème c’est que j’en oubliais un peu de respirer assez 😅. Et lorsque je courais un km entier je voyais avec ma montre que mes jambes étaient toujours là (par ex j’ai fait un 6’49/km au km 24 ou encore un 6’59/km au km 37!). Donc c’est très encourageant pour le prochain 😉.

Sur la deuxième partie du parcours on était que quelques-uns à être « à la traine » donc on double et se fait doubler par les mêmes personnes tout le temps. Mais ça fait plaisir de rattraper quelqu’un qui nous a distancé quelques minutes plus tôt! Ce qui est un peu dur à gérer quand on est lent c’est de voir que les volontaires « rangent » car la course se termine. Et qu’il n’y a quasi plus rien aux ravitaillements. Par contre ils continuaient à encourager les participants et ça c’était top! Autre point noir, voir les paceurs sub 6h qui n’étaient plus si loin derrière moi…

Je n’ai pas eu de « mur » pendant le marathon, j’imagine car je ne cours pas assez vite et à fond! Le fait que j’ai réussi à reprendre et à bien courir sur les 7 derniers km est très encourageant pour la suite car physiquement j’étais toujours là! Certes j’étais fatiguée donc mon cardio n’a pas beaucoup aimé mais je pense que je pourrais beaucoup mieux gérer le prochain!

  • Mon résultat en détail

Km Temps Allure
5 37’19 7’27
10 39’49 7’57
15 38’44 7’44
20 44’49 8’57
25 42’45 8’33
30 50’08 10’01
35 46’59 9’23
40 39’12 7’50
42,2 17’39 8’01
  • Retour au calme

Après la course je me suis posée en terrasse au soleil manger une pizza (pas beaucoup de choix pas cher près de l’opéra…) et surtout boire une boisson bien fraiche! En rentrant à l’auberge j’avais déjà les jambes assez douloureuses. J’ai pris une bonne douche et j’ai remis mes bas de compression (que j’ai enlevé juste avant d’aller dormir uniquement).

Je n’ai pas passé une très bonne nuit entre la douleur, la chaleur dégagée par mes jambes (activées à réparer toutes mes fibres musculaires).

  • Et après?

  • J+1

Le lendemain matin j’avais prévu une autre séance de cryothérapie avant de prendre mon vol retour. J’avais les jambes assez lourdes, douloureuses et crispées. J’ai fait une séance de 2’30 cette fois. Là non plus je n’ai pas ressenti de gros changement entre avant/après mais cela a probablement contribué à ma récupération quand même. Le soir même j’avais mon cours de batterie, même si mes jambes fatiguaient un peu plus vites, pas de douleur particulière pour cette activité 😏.

  • J+2

Et retour au travail… D’habitude je vais travailler à pied mais là j’ai préféré conduire! Pas de grosses douleurs en marchant mais une sensation de jambe de bois (et j’étais assez lente). Par contre légères courbatures pour monter les escaliers. Et courbatures un peu plus fortes pour descendre les escaliers et m’asseoir/me lever. J’ai exceptionnellement pris l’ascenseur! Le soir j’avais pris un rendez-vous pour une session de « float thérapie », une heure dans un bain d’eau salée.

  • J+3

Presque plus de courbatures, de légères en descendant les escaliers et en m’asseyant uniquement! J’avais pris un rendez-vous avec un ostéopathe car je sais que j’ai des problèmes de bassin (et de dos). Du coup je savais que j’allais avoir besoin de tout bien remettre en place après ce gros effort! Par contre je n’ai pas encore complètement récupéré de la fatigue de la course et du peu de sommeil avant/après associé.

  • J+4

Impeccable, tout est rentré dans l’ordre! Plus de douleurs 😊. Sachez que dans ce cas vous pouvez reprendre une activité « cardio » mais courte et en douceur (vélo sur du plat, natation par ex).

  • Et la suite?

Je vais pas mal être sur les routes et voyager pendant les prochains mois. Pour le moment pas de course prévue (mais je peux changer d’avis à la dernière minute, en fonction de l’occasion). Et surtout je me prévois une pause running car ces derniers temps je ne courrais pas toujours par plaisir et je voudrais retrouver un peu plus ce plaisir de courir. Mais je garde mes baskets dans mon backpack on sait jamais ça peut me reprendre assez vite 😏.

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