Cela fait maintenant 6 mois que je suis en Nouvelle Zélande. Je suis actuellement en plein questionnements sur ma vie, mon avenir.

6 mois cela donne le temps de réfléchir. En fait j’ai l’impression d’avoir mis ma vie en pause et de la regarder de loin (des milliers de km même!). Je peux ainsi l’analyser, comprendre ce qui ne va pas sans me faire rattraper par le temps et par la routine. Prendre le temps de tout décortiquer et de tout remettre en question. J’ai encore beaucoup de questions sans réponses. Mais j’ai aussi remis en question beaucoup plus de choses que je ne le pensais!

• Bilan

• La vie en Nouvelle Zélande

La Nouvelle Zélande est vraiment un pays que j’aime beaucoup par sa nature. Ici il est très facile de se prévoir des week-ends « visite du pays ». Du pays mais aussi d’îles voisines comme les îles Cook par ex. Par contre vivre en Nouvelle Zélande et particulièrement en ville je n’aime pas du tout… Moi qui aime la vie en ville (et son agitation) et qui n’aime pas la vie à la campagne le changement est assez important par rapport à Paris. Ici, même Auckland (la plus grande ville) me paraît être une petite ville de campagne. De plus le pays étant assez petit et insulaire ils ont 20 ans de retard sur beaucoup de choses. Je sais qu’à Paris on n’est pas toujours à la pointe de l’innovation mais c’est déjà une énorme marge par rapport à la Nouvelle Zélande!

Bref ce n’était déjà pas mon but de rester à terme ici mais maintenant j’en suis plus que convaincue! Je ne remets pas en cause le pays en lui-même mais je préfère finalement le voir en voyageant! Mais mon changement actuel de perception de ma vie n’y est pas non plus pour rien dans cette impression. Et d’ailleurs je sais pas si j’aurais aimé voyager seule sur les routes pendant un an non plus.

Par ailleurs il est assez difficile d’être vraiment en contact avec des néo-zélandais. On part en se disant « je viens pas pour voir des français ». Et au final on créé un lien social quasi qu’avec eux (et non ce n’est pas que ma timidité qui est en cause j’ai rencontré/discuté avec beaucoup de français qui ressentent exactement la même chose). Et même les backpackers, j’en rencontre pas mal quand je voyage, on échange souvent sur notre histoire, nos impressions, etc. Mais on tisse pas des vrais liens forts car souvent on ne se recroise pas.

• Mon travail

Contrairement à beaucoup de français je ne suis pas partie « parce que je savais pas ce que je voulais faire ». Je me disais que j’aime mon travail, que ça ne changerai pas et que je saurais quoi faire en rentrant. Résultat au bout de 6 mois : je ne sais pas quoi faire en rentrant 😂. Pour l’instant je suis encore tiraillée entre ma vie d’avant et tenter un changement radical (et je ne sais même pas complètement quoi encore!). J’ai encore un an pour construire ma réflexion et j’espère pouvoir prendre des décisions à mon retour.

Je sais ce que j’aime dans mon métier. J’aime conseiller, résoudre un problème, gérer une urgence. Mais cette fameuse routine au travail je ne suis pas sûre d’avoir toujours envie de m’y soumettre. Et je n’ai par ailleurs plus forcément envie de devoir aller dans un bureau tous les jours, voir des gens que je n’aime pas. Je ne parle pas ici de personnes qu’on côtoie sans forcément avec plus d’atomes crochus que ça. Je parle de personne qui gâche notre journée rien qu’en les croisant dans les couloirs! Par contre aller voir tous les jours des gens que j’apprécie ça me motiverait pour pas mal de choses je pense, potentiellement plus que les tâches en elles même!.

• Mes amis, mes proches

J’ai différents groupes d’amis à Paris. Prendre du recul sur ma vie me permet d’y voir plus clair également sur mes relations. Voir avec qui au final je me sens plus proche, avec qui j’ai envie de nouer plus de liens. Et actuellement je n’ai pas trouvé « MA » personne. Celle qui est toujours là en cas de coup dur, celle qu’on peut appeler à n’importe quelle heure, même depuis l’autre bout du monde. Il faut que ça change!

Je suis parfois surprise également de personnes qui me contactent ou qui me montrent leur attachement alors que ce n’est pas forcément le cas quand je suis « sur place ». Ca me touche beaucoup et ça me permet de mieux me valoriser alors merci à vous 😊

PS : si vous avez régulièrement de mes nouvelles c’est plutôt bon signe 😉.

• Mon état d’esprit

• Le positivisme

Il y a peu, après avoir lu trop de publications « négatives » par l’un de mes proches je l’ai défié avec ceci : pour un poste négatif tu dois en mettre deux positifs. C’est devenu un jeu entre nous et j’ai décidé de partager mon positivisme sur Instagram. Tous les jours vous verrez en story ma note positive du jour. C’est pas tous les jours faciles! Oui parce que des fois la journée entière est en mode routine alors distinguer un moment ou un attitude positive ça demande un effort. Mais c’est justement ça le challenge! Je suis persuadée que dans toute journée, dans toute « fausse note » il y a quelque chose de positif à en retirer. Et je me dis que si je peux partager cela avec vous qui me lisez, si je peux vous apporter un peu de positif alors j’en suis ravie!

• Le développement personnel

Plusieurs moi avant mon départ j’avais déjà commencé à changer. En effet j’arrive maintenant à ne plus subir mon hypersensibilité, à ne plus être touché par la noirceur de la vie et des gens. J’arrive beaucoup plus à prendre que le bon côté des choses. Pour donner un exemple concret qui parlera à tout le monde je ne m’arrête plus sur les visages tristes du métro parisien. Je vis ma vie, s’ils n’ont pas encore le déclic de sortir de leur problèmes, etc, cela n’a pas à m’affecter. Et cela ne m’empêche aucunement d’aimer Paris, au contraire!

Je sais que seul c’est plus facile à dire qu’à faire. Je suis encore loin d’être parfaite dans ma démarche. Il y a encore trop de notions qui sont au stade de la théorie. Mais j’essaye de les mettre en application. Pour beaucoup, le livre « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » est une révélation. Pour moi c’est plutôt un boost car j’avais déjà pas mal de ces notions en tête. Et d’ailleurs j’ai commencé un carnet de « note positives » et de « moment où je suis fière de moi ». On verra si ça porte ses fruits 😊.

Rendez-vous dans 6 mois pour suivre l’évolution de mes réflexions 😉