Pour l’organisation des jeux olympiques 2024 en France et particulièrement à Paris, l’organisation a décidé de créer un évènement pour les amateurs : le marathon pour tous! Les athlètes olympiens hommes et femmes courent le marathon à 24h d’intervalle (et les routes sont de toute façon bloquées tout ce temps), c’était donc techniquement possible de faire courir le même parcours à des amateurs!
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Obtention d’un dossard
Les organisateurs ont voulu, avec leur partenaire principal Orange, proposer une course gratuite, pas moyen de « simplement » acheter son dossard! Pour cela il y avait plusieurs options : participer à des challenges connectés mis en ligne sur l’application spécifique ; participer à des courses (contre Kipchoge, Orange night run, mais aussi des courses classiques notamment des 10km parisiens) mettant en jeu des dossards ; accumuler plus de 100000 points sur l’application (courses, jeu, bonus permettaient d’avoir des points). On pouvait également gagner un dossard pour une course de 10km, plus « accessibles » aux néophytes.
Pour ma part j’ai d’abord obtenu un dossard pour les 10km. Après m’être assurée que cela ne m’empêchait pas de continuer les tirages au sort pour la distance marathon, j’ai dans un premier temps validé ce dossard. Et puis quelques mois plus tard je reçois un mail disant que j’ai aussi un dossard marathon et que je dois choisir! Clairement cela aurait été plus raisonnable pour moi de rester sur le 10km… Mais ça n’aurait pas eu la même saveur, j’ai donc décidé de garder le dossard distance marathon!
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Préparation
J’ai opté pour une préparation avec Campus Coach! J’ai décidé de ne pas faire de semi de préparation car en plein été c’est compliqué de trouver et j’avais pas envie de trop prendre d’énergie pour un semi… J’ai par contre décidé de faire ma sortie test longue à Biarritz en suivant le parcours du semi marathon (mais pas fait en entier) afin de le faire en condition de dénivelé. Le parcours est sympa mais je me suis jurée de ne pas m’inscrire au semi ahah! Ca n’a pas été facile mais la récompense est d’aller se baigner directement après!
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Avant la course
J’avais déjà pu profiter de l’ambiance JO en allant voir quelques épreuves (athlétisme, tennis, natation) la semaine précédente. Je voulais encore en profiter au max donc après être allée chercher mon dossard au pied de la tour Eiffel (fluide mais pas d’exposant, dommage on aurait tous acheté du merchandising j’en suis sûre!), je suis allée au Stade de France la veille au soir. Samedi matin direction l’arrivée du marathon pour voir les coureurs pro homme arriver. Je sais pas si c’est l’idéal de voir leurs têtes en souffrance ahah! En sortant j’ai pu les voir passer à côté de moi pour sortir 😍. Il y avait notamment ce belge qui est resté un moment à discuter avec les gens c’était très sympa!
Après mon brunch favoris chez Café Elementaire, je suis retournée à mon hôtel pour me reposer (et regarder les JOs). Ensuite direction la ligne de départ!! Il y avait pas mal de monde (SAS, touristes, accompagnants) c’était assez le bazar, j’ai bien fait d’arriver en avance! La file d’attente pour les toilettes était assez raisonnable cependant! Départ à l’heure et fluide. Chaque heure de SAS a été respectée.
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Première partie dans Paris
Pour cette première partie, il fait encore très chaud. Mais il y a énormément de public, c’est vraiment incroyable!! On passe par des monuments parisiens très connus et on a plusieurs points de vue sur la vasque ! Le premier ravitaillement est un poil long à arriver pour moi mais il fait tellement de bien! Par contre je fais l’erreur de trop m’arroser ce qui me donnera froid par la suite (d’ailleurs j’ai enlevé ensuite mon maillot sur plusieurs km pour essayer de le sécher un peu et enlever cet effet froid sur mon ventre).
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Montée vers Versailles
Cette partie là est plutôt bien passée pour moi! Certes j’ai marché un peu dans les plus grosses côtes mais je m’attendais tellement à pire! C’était plutôt un enchaînement de plat/faux plat/côtes et j’ai pu quand même pas mal courir! J’étais contente d’avoir mes pastilles d’électrolytes avec moi car je commençais vraiment à en avoir marre de l’eau. D’ailleurs il y avait pas mal de monde malade… Je pense lié au manque de sels minéraux!
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Versailles > Paris
Une fois le château de Versailles passé, on entame une très très longue ligne droite. Ca a été super dur pour moi, je voyais le nombre de km encore à parcourir et je me demandais comment j’allais arriver à faire encore toute la distance restante! Il y avait encore des personnes présentes pour nous encourager, même au beau milieu de la nuit! Puis la côte du Pavé des gardes arrive! Ils l’ont bien éclairé histoire qu’on en chie avant même d’y être!! Bien sûr à mes côtés tout le monde la marche. On commence à bien être fatigués et impensable de se griller à se moment là en se forçant à courir! La bonne nouvelle c’est qu’il y a ensuite une longue descente vers Paris! J’ai pu courir à un bon rythme ici et doubler pas mal de monde, ça fait beaucoup de bien au mental! (Pour les néophytes, les descentes c’est pas si facile, surtout à ce moment là de la course. Il faut avoir de bons quadriceps pour résister musculairement).
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Bord de Seine
En arrivant aux bords de Seine, j’ai vu les meneurs d’allure (de différents chronos) qui nous attendaient pour nous aider à finir. Il fallait franchir le km 38 à 3h53 du matin pour être dans les temps et être finisher. Je n’y étais pas au début, un meneur d’allure m’a conseillé d’accélérer pour être sûre d’y arriver (il m’a quitté quelques minutes après pour retourner aider les suivants). Ce que j’ai fait mais je sentais en m’arrêtant boire que c’était dur pour mon corps de puise autant à ce moment là. J’étais pas très loin de flancher il fallait que je fasse attention! J’ai franchit le 38e km avec 3 minutes d’avance, il me semblait me rappeler à ce moment-là qu’on était tous considérés finisher à partir de là. Mais n’étant pas sûre à 100% j’ai continué à avancer comme je pouvais. C’est sur cette partie, plate pourtant, que j’ai le plus alterné course/marche. Mon meneur d’allure m’a rejoint, il m’a dit que je devais trottiner jusqu’à la fin si je voulais entrer aux invalides. Une personne de l’organisation à vélo nous poussait, il a par ailleurs demandé à ne pas fermer les portes à 4h30 « pile » en promettant qu’on arrivait!
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Arrivée
J’ai finalement pu arriver aux invalides, comme les grands!! Par contre heureusement que j’avais gardé un gobelet du dernier ravitaillement car il n’y avait plus rien… Et il fallait absolument boire pour moi à ce moment-là! J’ai appris plus tard que les personnes ayant passées le km 38 ont tous eu la médaille, même sans aller jusqu’à 42km mais je suis contente d’avoir pu réellement finir cette course.
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Retour à l’hôtel
L’arrivée était une zone sans voiture, pas le choix que de marcher (et pas de métro qui allait dans ma direction). Je crois que c’est presque ce qui a été le plus dur : rentrer à pied à l’hôtel! J’ai été tentée de prendre un Uber mais 15E pour faire 1km ça m’embêtait quand même un peu! En sortant de la zone piéton, j’ai vu des bus de nuit qui allaient dans ma direction. J’en ai pris un, même s’il ne m’a avancé que de 600m c’était le bonheur! A l’hôtel j’avais mis un coca zéro au frigo et il me restait le brownie de midi, c’était mon festin récompense!
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Les jours suivants
Suite à un changement de vol, je partais en vacances le dimanche soir! J’ai quitté ma chambre d’hôtel à midi toujours épuisée. J’ai heureusement pu squatter un canapé pour l’après-midi, je n’aurais pas tenu sinon! Musculairement je sentais bien mes quadriceps « à fond » dans la descente, alors que c’est assez rare que j’ai des courbatures là. Par contre le fait d’alterner le dénivelé, un peu de marche, etc fait que j’étais moins « rouillée » articulairement alors que c’est ce qui me limite le plus les lendemains de marathon normalement.
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