Mes trois semi marathons de Paris

12 mars 2022

J’ai couru le semi marathon de Paris trois fois : 2017, 2021 et 2022. Trois aventures très différentes et trois météos très différentes!

  • Semi marathon de 2017

  • Contexte

Mon premier semi de Paris a été celui de 2017. Il se trouve que j’ai gagné le dossard 2 semaines avant seulement! Ce n’était que mon deuxième semi-marathon et pas de course officielle (et peu de running) depuis le précédent à Porto-Vecchio. J’ai donc repris la course à pied péniblement pendant ces deux semaines, ayant du mal à atteindre les 15km mais peu importe, j’étais très motivée! Je me disais que ce serait forcément plus facile sans le dénivelé corse…

Déjà la récupération du dossard fut le parcours du combattant. File d’attente interminable à Vincennes sous la pluie… Alors qu’une fois à l’intérieur, assez peu de personnes! Ça donnait le ton des conditions du lendemain c’est certain!

  • Jour J

Le jour J, la météo était : tempête! Déluge, grosses bourrasques de vent, bref pas un temps à rester dehors! Et je plains les musiciens qui devaient jouer pour nous dans ces conditions avec un mini abris. J’avais lu qu’il était mieux de courir en short dans ces conditions car un legging mouillé est trop désagréable et « lourd ». Et j’avais également prévu gants et veste de pluie. De toute façon, peu importe ce que j’avais sur le dos, je finirais trempée et glacée. Le temps de marcher du métro jusqu’à la ligne de départ, j’étais déjà trempée. L’organisation laissait partir en avance au fur et à mesure des arrivées donc je n’ai pas eu à attendre « en plus » ce qui n’était pas plus mal.

La course s’est bien passée, je préfère cela au chaud, c’est certain! Mon plus gros problème a été les mains, pourtant je ne porte pas toujours de gants en courant. Mais je suis partie avec, ils ont été trempés rapidement laissant mes mains gelées pour le reste de la course (je les ai enlevé à un moment donné mais pas sûre que c’était la bonne tactique car je n’ai pas pu les remettre ensuite car trop mouillés).

  • Résultat

Malgré tout, je ne garde pas un « si » mauvais souvenir de la course en elle même, j’ai fait un temps qui me satisfaisait complètement à ce moment là : 2h28’57 » soit 12′ de mieux qu’à Porto-Vecchio. Je garde surtout un mauvais souvenirs de l’après. Je n’ai pas eu le courage d’enlever mon tee-shirt mouillé à l’arrivée, j’ai juste mis un pull sec pas dessus. Et je peux vous dire que la ligne 1 pour rentrer à la défense est très longue… J’ai grelotté tout le long! Arrivée chez moi j’ai commis une autre erreur : me forcer à manger. J’ai été encore plus mal après!

  • Semi marathon de 2021

  • Contexte

Après mon retour d’Australie, j’ai eu beaucoup de mal à me remettre à courir. C’était dur, j’avais tout perdu… Malgré tout je persévérais et je m’étais donné comme défi ce semi-marathon. Qui exceptionnellement a eu lieu en septembre et non mars. Mais je peinais malgré tout à enchaîner plus de 10km…

Le parcours était modifié et le « sens » pour parcourir Vincennes inversé et surtout on partait et revenait dans Paris, j’avais hâte de tester! La récupération du dossard était à la Villette, bien plus pratique également. Avec la chaleur annoncée, j’ai demandé à « avancer » d’un SAS car les derniers partaient après 11h… (Avec le Covid, les espacements de départ étaient plus conséquents donc prenaient plus de temps).

  • Jour J

L’avantage par contre de partir tard est de ne pas se lever aux aurores! Par contre voir les premiers arrivés quand on est toujours dans le métro, je trouve que c’est pas très motivant… Arrivée à Bastille, impossible de traverser, il m’a fallu faire un gros détour et je n’ai pas vu les toilettes mises à disposition avant départ (je n’ai pas déposé de consigne). Assez embêtant pour moi! Ne sachant pas si les camelbak seraient autorisés (finalement si), j’avais juste pris à la main une grande bouteille d’eau (je bois généralement plus fréquemment que les ravitos, surtout lorsqu’ils sont à 5km d’écart, j’y reviendrais).

Pendant la course, je me rendais bien compte que je peinais plus que je devrais mais je n’avais pas tout à fait mes esprits, c’est qu’après que je pu réaliser ce qu’il s’était passé. J’ai eu un très gros coup de chaud. Heureusement pour moi ce n’est pas allé plus loin, j’ai su réagir et ne pas trop pousser.

Dès les premiers km, cela cloche un peu : je ne supporte pas d’écouter de la musique, cela me donne mal au crâne. Ce qui est très inhabituel pour moi! Tout le monde cherche le moindre petit passage à l’ombre, quitte à passer du trottoir droit au trottoir gauche tout le temps. Ensuite la côte rue de Charenton qui est déjà pas simple à passer. Aux 6km, premier ravito, je passe du temps notamment pour aller aux toilettes. Cela a été compliqué ensuite de reprendre. Déjà une pause de quelques minutes n’est pas très bonne en plein effort et puis les toilettes étant en plein soleil, c’était un vrai sauna! Je prends quand même une bouteille d’eau, pour boire un peu (et économiser ma propre bouteille) et aussi surtout m’asperger d’eau!

Dans Vincennes, je me mets pas mal sur les petits chemin au bord de la route pour profiter un maximum d’ombre. Et j’alterne déjà course/marche, ma jambe droite ayant eu du mal à repartir, elle me fait souffrir pendant 4-5km après le premier ravito. A ce moment là, je suis à l’ouest, ayant un peu de mal à me repérer géographiquement. Je sais que je suis à Vincennes mais je n’arrive pas à me le représenter.

Ensuite vient le 2e ravito juste avant le château de Vincennes, je souffre toujours bien sûr de la chaleur mais je suis contente car cela annonce le retour vers Paris. Il y a déjà pas mal de personnes qui sont arrêtées sur le bord, victime de la chaleur… C’est pas très rassurant!

L’avenue de Daumesnil a été un cauchemar! Heureusement les services de nettoyage du marché nous arrosaient avec leurs tuyaux d’arrosage pour nous rafraichir. Mais j’ai quasiment marché tout le long! J’ai repris la course qu’après, en descente. J’entends des bénévoles dirent qu’avec les conditions, ils ont rallongés la fermeture des rues pour laisser plus de temps au coureurs pour finir.

Arrivée à Bercy je crois que c’est là où vraiment je réalise à quel point j’étais mal. Je reconnaissais le bâtiment de Bercy mais dans ma tête je ne comprenais pas comment j’étais arrivée là… Pourtant c’est un secteur que je connais (l’arrivée de l’autoroute A4, la salle de concert, etc). Je n’avais plus d’eau et au km 19, je décide d’arrêter définitivement de courir. En effet je n’ai plus d’énergie, mais je sens que mon organisme ne serait pas capable de manger. Et surtout, il me faudrait de l’eau! Les secours sont débordés, des malaises tous les 200m cela n’est pas rassurant du tout et j’ai assez de lucidité pour me dire que si je continue à essayer de courir je vais m’effondrer à mon tour également.

  • Résultat

Je franchis péniblement la ligne d’arrivée au bout de 3h25’24 ». Très clairement gros problèmes de ravitaillement sur cette course. Pas mal de pays mettent à disposition des ravitaillements plus fréquent que 5km. Et avec cette météo c’était même dangereux pour nous de n’avoir de l’eau que tous les 5km. Certes les bornes à incendie ouvertes nous permettaient de nous rafraîchir régulièrement par une petite douche, mais c’est presque « dangereux » car nous rafraîchir ne doit pas nous abstenir de nous hydrater et je pense que certains se sont fait prendre au piège. Je suis au final contente d’être arrivée en bon état…

  • Semi marathon de 2022

  • Contexte

Ce semi-marathon est une « revanche » sur celui de 2021. Je me suis inscrite très tôt, quelques jours seulement après en septembre 2021. C’est aussi ma première course faite en suivant les plans d’entraînement de ma coach running suzzyone. J’ai commencé ma « reprise running » en octobre et ma prépa spécifique semi en janvier. J’ai pu ainsi rallonger les distances pour être confortable sur une dizaine de km avec un programme de 3 séances running par semaine. Je continue en parallèle de voir Marine et d’aller à la salle de sport (pris en charge par mon entreprise j’aurais tort de m’en priver!).

Le parcours était le même qu’en septembre mais je verrais au cours de celui-ci que je ne me rappelais pas de tout ayant été un peu sonnée en septembre… Le retrait du dossard se faisait à nouveau à la grand halle de la Villette. Surprise une partie des tee-shirt était de l’année dernière mais on pouvait quand même en choisir un d’une autre couleur. Toujours pas d’échantillons, ils sont réservés au finisher (avec un sac). Vue la météo frisquette, je n’ai pas changé de SAS pour partir plus tôt, bien contente de ne pas me réveiller trop tôt au passage!

  • Jour J

Pour la première fois j’ai testé le gatosport au p’tit dej (acheté lors du retrait de dossard). Normalement on ne teste rien de nouveau le jour d’une course mais dans la mesure où je ne mange jamais la même chose le matin et que c’est très digeste je trouvais le risque assez faible. Au final aucun problème de digestion mais j’ai sentie la faim au premier ravito. Pourtant j’ai également pris une pompote au moment de déposer mon sac à la consigne (ça j’ai l’habitude avant une séance de sport).

Ce coup-ci je ne loupe pas les toilettes au départ afin de ne pas avoir à m’arrêter au km 6 (j’ai bien fait il y avait alors une longue file d’attente). Et je vais directement me mettre dans mon SAS de départ qui commençait à se remplir bien que le SAS d’avant n’était pas encore complètement parti. J’avais prévu une veste et mon camelbak mais malgré ça, l’attente fut assez frisquette!

Dans les premiers km j’ai eu rapidement un peu trop chaud. J’ai décidé tout de même d’enlever ma veste qu’au premier ravito (obligée de m’arrêter le temps d’enlever le camelbak au passage). La côte rue de Charenton passe plutôt bien et je me rends compte qu’il y a encore pas mal de faux plat montant avant le ravito, je les avais oublié!

Au premier ravito ayant faim donc je prends ma 2e pompote et un peu d’eau. J’en profite pour enlever ma veste et le bandeau sur mes oreilles. J’ai du faire une mauvaise manip et le fait tomber car je ne l’ai pas retrouvé une fois arrivée… Globalement je me sens bien, je n’ai pas spécialement mal au tibia (contrairement à ces derniers jours, la cryothérapie m’a bien aidé!). En plus d’eau il y avait du pain d’épice mais je suis pas fan du tout donc je n’ai pas pris.

Je continue tranquillement jusqu’au 2e ravito, juste avant le château de Vincennes. Il y avait alors des bananes en plus, j’en prends 2 morceaux et un gel, sachant que j’allais approché de l’avenue Daumesnil je voulais avoir mes batteries chargées. Je ne sais pas si c’était « trop » ou si mon corps a eu du mal à aller plus loin qu’à l’entraînement mais je n’ai pas été au mieux autour du 13e km. Mes pieds commençaient à me faire mal et je sentais mes jambes très lourdes. J’avais l’impression de ne pas avancer.

Avant le départ je m’étais dit que c’était ok si je marchais av Daumesnil et à la sortie des tunnels. J’ai donc commencé la montée de l’av Daumesnil sereinement. Pas forcément fan des odeurs du marché mais bon ça dure pas longtemps 🤗. En voyant l’arche des 15km je me suis dit « aller je cours jusque là au moins ». Puis ensuite je me suis dit que je serais tellement fière de moi et d’annoncer à mes coachs que j’avais réussi à tout monter que j’ai continué! Au 3e ravito, ayant encore de l’eau je me suis dit que j’allais prendre qu’un bout de banane. J’ai finalement opté aussi pour un peu d’eau isotonique (mais bof le goût…)

Arrivée sur Bercy, c’est bon là je reconnais où je suis contrairement à septembre. Je me dis que je tente de courir le premier tunnel entier et je verrais bien! Finalement j’ai couru les 3 complètement sans m’arrêter ce qui n’est pas si simple avec toutes les personnes qui s’arrêtent marcher en plein milieu partout… Je dois dire que ça met quand même bien à mal les jambes et que les derniers km n’ont pas été simples. J’ai vu avec joie le panneau km 19 où je m’étais arrêtée de courir quelques mois auparavant. Puis arrive l’hôtel de ville et enfin Bastille!

  • Résultat

Il faut savoir que je n’ai pas regardé sur ma montre les données « temps » et « allure » pendant ce semi. J’ai lancé le compte à rebours de 21.2 km (un peu de marge) et je savais juste la distance qu’il me restait tout du long. J’ai suivi au mieux la ligne verte pour parcourir au final 21.12km « seulement » (contre 21.57 en septembre quand je cherchais l’ombre à droite à gauche). Et ceci en 2h49’32 » soit 35 minutes de moins qu’en septembre!

Petite déception à l’arrivée (mais en fait je l’avais déjà vu en croisant des finishers plus tôt), c’était la même médaille qu’en septembre! Mais le sac avait changé (faut dire qu’en septembre on avait déjà eu le sac de 2020…). Je suis encore loin de mon record (2h25) mais je suis ravie de l’avoir fait entier sans marcher (juste des stops au ravito). C’est déjà une grande victoire pour moi car je ne l’aurais pas parié du tout…

Pas de douleur au tibia à la fin (un peu le lendemain) mais plutôt une souffrance au niveau des orteils. Et je sens effectivement assez bien mon talon d’Achille droit. Une petite contracture de mon ischio droit m’a un peu gêné pendant la course mais rien de dramatique!

  • La suite?

La suite est encore un autre gros challenge pour la fin de l’année 😊 avec probablement des intermédiaires! Bon et pourquoi pas un 4e semi de Paris l’année prochaine 😉.

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